Little Victor & Shakedown Tim Blues Château d'Oupeye - 17-06-2025 reporter & photo credits: Paul Jehasse info club: Château D'Oupeye © Rootsville 2025 |
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Little Victor a été surnommé le Roi du Grit et l’antithèse de la virtuosité insignifiante. Son blues local, riche, décalé et inspiré, s’est fait connaître du grand public grâce à sa collaboration avec le légendaire Louisiana Red sur le très célèbre « Back To The Black Bayou ». Cet album a révélé au monde entier la puissante alchimie musicale entre Louisiana Red et Little Victor, son producteur, protégé et leader. L’album a accueilli des invités tels que Kim Wilson, Bob Corritore et David Maxwell et a remporté des prix prestigieux comme le Grand Prix du Disque (l’équivalent français du Grammy Award), le célèbre Record Critics Award of Germany (l’équivalent allemand du Grand Prix du Disque), de nombreuses nominations pour le prix du Meilleur Album dans différents pays et deux nominations aux 31e Blues Music Awards (le Grammy du blues) aux États-Unis.
L’album a reçu des critiques élogieuses sur trois continents dans d’importants magazines musicaux grand public tels que Rolling Stone et Down Beat. Little Victor a également produit et joué sur des disques de David Evans, Sophie Kay, Hubert Sumlin, RL Burnside, Robert Belfour et Panther Burns de Tav Falco – son travail sur l’album de retour tant attendu de Tav, Conjurations, a même été remarqué par le magazine MOJO.
Ses performances live sont souvent décrites comme un mélange inhabituel de blues de juke-joint et de cabaret.
Bluesman itinérant, artiste international et homme du monde, Victor a commencé à chanter en 1981, à l’âge de 14 ans – où son surnom de « Little » Victor. Il jouait sur Beale Street six jours par semaine avec l’oncle Ben Perry, le « roi de Handy Park ». Beale Street n’était pas encore le piège à touristes qu’elle est Aujourd’hui. C’est pourquoi Little Victor est parfois surnommé le « bluesman de Beale Street ».
Little Victor a partagé l’affiche et la scène avec The Jelly Roll Kings, Snooky Pryor, Pinetop Perkins, The Fabulous Thunderbirds, Billy Boy Arnold, The Black Keys, James Harman, T-Model Ford, Henry Gray, Lazy Lester et bien d’autres. Il a joué et tourné avec des artistes comme RL Burnside, Robert « Wolfman » Belfour, The Hound Dog Taylor Tribute Band, Big Joe Louis, Little George Sueref, Tav Falcos Panther Burns, David Evans, Sophie Kay et bien d’autres. (Source: Vincent Abbate (ROCKS Magazine).
Une soirée de blues au Château est toujours un évènement et cette fois, un double évènement car notre ami Bernard Jaqmin, sous le soleil d’Espagne et tout frais pensionné, a laissé les rennes à notre non moins bon ami Gilles Droixhe pour la continuation d’autres belles soirées à venir. Ce soir donc, nous avions la chance de recevoir Shakedown Tim (Tim Ielegems) et son band The Rhythm Revue avec en Guest Star Little Victor.
Le concert débute par un petit instrumental, puis « I Tried », « Run,Walk Or Crawl » et « My Mind ». Les musiciens de Tim sont au top déjà, notamment Ilja De Neve qui voyage avec ses doigts agiles, sur les touches de son grand piano Yamaha noir. Kurt Lens est très appliqué sur sa contrebasse, qu’il manie allègrement et Koen Van Peteghem maintien un rythme soutenu avec sa batterie, et seul lui n’a pas l’air d’être atteint par la chaleur présente tout au long de cet excellent concert. Nous sommes arrives à « Gone By To Memphis » où Little Victor se sent parfaitement dans son élément. Son blues parfois lancinant parfois tout près d’un « jump » emballant et qui suinte hors de sa guitare « Harmony ».
C’est alors le moment de « You Don’t Know » et de « Some Ole Day », suivi immédiatement par « Sweet Leg Girl » qui lors de sa conception dans le studio où il ne
restait qu’une place de 4 minutes sur la bande et enregistrement a néanmoins eu lieu.Maintenant, voici le très beau 45 tours de Shakedown Tim, nommé « Way Up ! »,
plein de vie et de joie et joué avec fougue par son créateur. « Way Down » et « Hard To Catch” sont aussi interprétés.
Le premier set se terminera par « Shake Your Boogie » dont le refrain est repris en choeur par le public. Le break en cette soirée vient bien à propos tant la chaleur est présente, nous n’en avons pas l’habitude et nous allons rafraîchir nos gosiers avec une bonne boisson fraîche.
Le deuxième set commence par « Ain’t Got No Place To Go » suivi de « I’m Gonna Let You Go » où le blues est toujours présent. Shakedown Tim rend alors hommage à un de nos musiciens de blues, trop tôt disparu, Tiny Legs Tim qui hante encore le Missy Sippy de notre ville de Gand. Cet hommage porte le titre de « Tiny Legs, Big Soul ». Shakedown Tim passe au vrai nom « Mississippi » celui côté Memphis ou Nola avec le toujours terrible « Rollin’ and Tumblin’ », que le public apprécie particulièrement surtout avec l’engouement de Tim, qu’il trouve en le chantant et faisant reprendre deux onomatopées aux personnes présentes. Ce soir, tout le monde chante.
Little victor a troqué sa guitare contre son harmonica, qu’il joue parfaitement et suit de façon remarquable Tim, son acolyte. (On dirait qu’ils ont joué ensemble depuis des années). Ils jouent « This Letter » et le très beau « So Blue ».La chaleur continue a envahir la salle et les gouttes de transpiration ne vont vraiment pas s’évanouir avec ce morceau qui veut tout dire « Boogie All Nite Long ». Voici arrivé le « I Done Got Tired », ce qui n’est pas tout a fait sûr !
Victor nous dit que voilà 37 ans qu’il est insomniaque et nous livre « Another Sleepless Nite »Et à nouveau, le public est mis à contribution pour reprendre ce refrain à tue tête. Mais le sommeil vient et tout s’arrête, puis cela redémarre et ainsi de suite jusqu’à plus soif, ce qui termine de façon ludique et gaie ce concert assez unique en somme.
Bravo messieurs pour la joie, l’écoute et l’excellence musicale.