18eROCK & BLUES FESTIVAL ACOSSZ (US) website club |
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ARTIST INFO WAKING UP DOLORES (B) website JUNGLE TRIP (B) LES GENERALS JACK (B) my space cd review FRIED BOURBON (B) website |
CONCERT REVIEW Comme souvent, ce sympathique festival tout belge monté pour 2 jours par ce cher Théo devait se terminer dans un froid de canard et des chutes de neige. Mais malgré le froid, sous le chapiteau, l'ambiance ne s'en souciait guère.Je n'ai assisté, ramassage des œufs oblige, qu'aux concerts du dimanche réalisant un record d'affluence sur 18 années,. Ma carcasse a réussi à braver les campagnes et virages champêtres juste pour le départ du second band, Jungle Trip Plus ou moins nés dans le sérail du Petit Tonneau, ils proposent un rock aux couleurs psychédéliques pas désagréable à dose moyenne, fortement appuyé de clavier et aidés favorablement en cela par un flûtiste, nouvelle recrue, pour quelques morceaux. Appréciés du public, ils ont fait danser pas mal de monde.Déjà devenus presque incontournables pour ne pas dire omniprésents, les Generals Jack ne sont pas des inconnus au bataillon, loin s'en faut. Leur devise "à chacun son blues", sous des côtés plaisants n'a, pour moi, pas que du bon, et leur volonté d'innovation (à tout crin ?) donne parfois l'impression d'un groupe qui se cherche encore, piochant tantôt dans le blues, tantôt dans la soul, tantôt le reggae ou les compos toutes personnelles. Si les costards de scène militaires amusent, les Generals m'ont semblé manquer un peu de finesse dans leur reprise finale du "human condition" de Canned Heat. Mes réticences personnelles n'ont pas empêché ces militaires de circonstance de susciter l'adhésion du public. Vous lirez, par ailleurs, quelques lignes à leur sujet dans la review du blues café proposé par Francis Delvaux de Classic 21 ce mois-ci. Et pour se mettre les Generals Jack dans l'oreille, outre le podcast téléchargeable de l'émission, un cd "Mrs Hippy" au titre jeu de mots est déjà disponible. Ce fut le tour de Fried Bourbon ensuite.Blues, boogie et une touche de swing pour ces gars aux références déjà nombreuses et intéressantes. Leur set fut globalement énergique malgré un début qui m'a paru un peu moins affirmé. Témoin, peut-être, une baisse d'attention dans le chapiteau. Le jeu volontariste de l'harmoniciste, le savoir-faire du guitariste la basse et la batterie ont fait le reste pour mener la prestation à un très bon niveau. Ce niveau fut indéniablement appréciablement élevé encore par l'ami Elmore D et son band du jour. Band pour le moins étoffé, d'ailleurs, ce qui explique probablement la méchante longueur de mise en place. ça fait toujours plaisir en festival ! Mais l'attente se révéla bien payante. Le look d'ours sous le bonnet noir et derrière les grosses lunettes n’a pas empêché le solide liégeois de proposer une bonne série de textes en wallon du cru que je ne parviens toujours pas à avaler avec autant de voracité que le blues en anglais. Mais laissons cet aspect de côté, puisqu'en outre, Elmore D rassemble à présent de super musicos venant d'encore + loin que de Flandres. S'alignent en effet avec (non, non... pas vraiment "derrière" !) lui six bonshommes qui ne sont pas des potiches. Pour faire court, je donnerais une mention au pianiste Hein Koop, au violoniste Daniel Willem qui se fondent vraiment bien dans le jeu tout en étant de très bons solistes. Mention aussi assurément au "vieux" collaborateur Big Dave à l'harmonica. Big Dave tantôt discret, tantôt juste ce qu'il faut en place et même parfois un rien trop "léger", mais super bien dans son rôle. Outre le registre wallon, aux commandes de sa puissante locomotive Elmore D a délivré du Robert Johnson, Ferré Grignard,... slide ou 12 cordes tout en avant pour à un public conquis, emballé jusqu'aux rappels au goût de trop peu.Après cette envoûtante course, la clôture du festival ramenait à nouveau vers le blues "du coin". Petit rappel : outre le festival devenu majeur cette année, le "petit tonneau" propose régulièrement de longue date des concerts et autres jams d'où naissent parfois d'intéressantes collaborations. Jimson Weed (voir + haut, "blues café") pourrait l'illustrer. Bien dans leur fief, les 4 lascars devaient mettre la cerise sur le gâteau du festival, et on pourrait dire qu'ils y auraient pleinement réussi si l'heure tardive et la météo pourrie n’avaient incité déjà un petit paquet de participants à quitter le chapiteau. Les survivants auront pu goûter au blues nerveux de ces garnements emmenés par un chanteur guitariste à la voix claire et au jeu bien rythmé, secondé par l'harmo du plus "petitonneausien" des harmonicistes et la section rythmique des ex-Cultivators, "Lapin" à la basse (ok, c'est une local joke mais qui a sa place à Acosse).On attend déjà les éditions futures ! bulll
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