La maison du Peuple, 21 rue des Flandres, Bxl. Exposition d'oeuvres picturales de Teuk Henri, guitariste chez Sharko et, à l'occasion de la fiesta de la communidad flammouch de la future ex-Belgique, un concert (en 3 parties) de VINZ. J'arrive à temps pour le set 3 (18:15).
Vinz, wie is dat, menneke ? En 2005 il gagne un demo contest, organisé par l'AB. Il peut jouer (avec son band) avant Yo La Tengo. Il participe à l'aventure hawaïenne 'The Ideal Husband' et fait partie de 'Highway'. Ce singer/songwriter intimiste a sorti 'The Weeder of Things' en 2007.
Hoe laat is het ? Il est six heures quart, on lui répond. Il faut que je commence mon dernier set, alors. Il a assez de 4 doigts pour compter les spectateurs. No problem, assis sur une chaise, une acoustique, pas de micro, pas d'électricité: un morceau country/blues désarmant de simplicité et de justesse. Une voix sobre, des mmmh mmmh mélodiques. Les badauds, contemplant les miniatures de Teuk, s'arrêtent et écoutent en silence. Après quelques accords du second titre, tu te dis: Godverdomme, je connais... 'run away,turn away, run away, turn away...' Mais, bien sûr le 'Small Town Boy' de Bronski Beat en version rock lo-fi. Une mélodie catchy, une version dénudée imparable. 'Well again' American old school melodramatic folk songwriting avec les voitures en bruit de fond. '...have no mercy on me ...' fredonne le Vinz, d'une voix nasale. Good song. 'The land of men' nouvelle ballade bluesy. Campfire music nostalgique avec refrain catchy .Texte philosophique : aime-moi, même si je ne suis pas exactement à l'image que tu te faisais de moi...Je suis inspiré par le blues rural pré- seconde guerre mondiale, dit sa bio. La petite salle se remplit, l'authenticité de Vinz attire les passants. Pourtant c'est pas évident de jouer avec ce va-et-vient constant. 'When doves cry' album 'Purple Rain', Prince. Une cover lumineuse. Dépouillé jusqu'à l'os ,le titre se pare d'une vigueur virginale fringante. Douce colombe ne pleure plus, darling don't cry...
A last one for the road, annonce le poète : 'Kill that man' Un blues sentant la Budweiser, le Tennessee. Un saloon dans lequel tu reconnais Jack Nicholson, époque Easy Rider, accoudé au comptoir, entouré de truck drivers, prêts à lui faire une grosse tête. 4 nouveaux spectateurs font leur entrée, allez encore une. 'Weeder of Things', titre de son album. Accompagnement minimaliste, 'I can't get up and dance for you both these legs and arms are heavy ...' un mec désabusé ayant tout de même besoin d'un réconfort féminin 'don't let me go ,never let me go ...' une perle intimiste.
15 personnes dans la salle, nog eentje ! Nouveau cantique triste et mélancolique 'Easy Rider' tiens, tiens...Southern Mojave desert : rocks, sand , kingsnakes, quelques tarentules et fourmis velues .. plus rien à picoler mais , il pleut sur Bruxelles!
Des titres visionnaires passionnants. Pour la jolie photographe, another cowboy song 'Don't you feel like crying ...?' Non, non t'en fais pas ,il y a de la Jupiler, de la good music...tutti va bene! Clic, clic, clic fait le Nikon :un bluesy track' ...if I had some money I would surely spend it on pretty babies and alcohol...'les ladies doivent avoir des 'Pretty Boops' bon placement, mieux que les actions chez Fortis. Finalement Dolly Parton, c'est mieux que Kate Moss. Une dernière mélodie lancinante imparable.
Ne ratez pas Vinz s'il passe dans le coin (avec ou sans band):un singer/songwriter qui vous touchera par sa moving simplicity, dixit Les Inrockuptibles.
Il est 19h, fin de l'après-midi 'groot muziek in de binnenstad' pour la fête du lion sur fond jaune. A 20h: kermesse sur la Grand Place. Zonder mij !
Michel Preumont |