BUFFY SAINTE-MARIE (Can) FRIDAY, FEBRUARY 05 @ AB BXL website |
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BUFFY SAINTE-MARIE (Can) my Space |
review: Michel Preumont (Français)
photo©Michel Preumont comments: mail |
CONCERT REVIEW | |
“In North America today, there are five very highly funded, major, serious colleges of war. There’s Annapolis, there’s West Point, there’s the Army College of War, the Air Force Academy, and the Royal Military Academy in Canada”: Buffy Sainte-Marie! Pour la pacifiste , social activist canadienne(Saskatchewan) au sang indien, rien n'a changé depuis les sixties, la Maison Blanche investit dans la guerre et, en opposition aux 5 collèges précités, il n'y a pas un seul college of peace! Le public du club, bien rempli, est en accord parfait avec la vision du chantre des Native Americans, son discours est criant d'actualité et la madame( born in 1941) n'a rien d'un vieillard débile. Evidemment, nous sommes 90% de survivants, rescapés de l'ère hippie, mais certains d'entre nous ont emmené leur progéniture, qui comme nous a vibré à ce concert mémorable. Pas question d'assister à un gentil spectacle folk, d'un senior grattant sa vieille acoustique, Buffy a emmené dans ses bagages un band aborigène saignant: Gathering of Flies! Aux drums: Michel Bruyère (Ojibwe)- à la basse:Donny Ducharme (membre du groupe Whiskey Jane Band) et aux guitares ac. ou électrique: Jesse Green (un Ojibwe, également). Pendant plus de 90', ils vont transformer le club en rassemblement intertribal célébrant la culture et les rites indiens: un Pow Wow made in Brussels! Le DJ a décidé de nous baigner d'emblée dans le Sacred Spirit et les artificiers iroquois s'amènent un à un, suivis de la grande prêtresse, Buffy Sainte-Marie! 'Piney Wood Hills' I'm a rambler and a rover and a wanderer...un vibrato insistant. Bye, bye Brussels, en route pour le Nord des States à la frontière du Canada. 'Cho Cho Fire' sur le dernier né 'Running for the drum' 2009. Un country rock électrique, chanté d'une voix d'animal blessé. Un cri de guerre dansant d'une efficacité redoutable. Patti Smith rencontrant Redbone: une bombe! Buffy aux claviers pour 'Fallen Angels' de 1992 ('Coïncidence & likely stories'), titre dénonçant les power junkies: Bush et prédécesseurs. Vous savez, Brussels, on m'a rangé dans le tiroir folk, mais moi j'écoutais Gene Vincent et mon héros c'était Scotty Moore, le guitariste du King. Voilà un rockabilly qui déménage: ' Blue Sunday'. Avec un mouth bow 'Cripple Creek', elle psalmodie et joue de l'arc en même temps. On refait appel à Edison, Volta et Zénobe Gramme pour ' Little Wheel Spin & Spin' , un classique de son répertoire attaquant tes tripes. 'Indian Cowboy' un petit rodéo sautillant. A capella, le poignant 'Relocation Blues', écrit par Floyd Westerman, page sombre de l'histoire indienne. Merci Jennifer Warnes & Joe Cocker et les producteurs de 'An Officer and a Gentleman' , grâce à vous les dollars affluent: le sensible chef- d'oeuvre 'Up where we belong'! On revient au dernier CD avec ' No, No Keshagesh' , nouveau rock coup de poing. Une des grosses claques de la soirée, le fabuleux 'Universal Soldier', hymne des pacifistes, sorti en 1964, lorsqu'elle voit les soldats blessés rentrant du Vietnam. Merci, Buffy, merci! On continue dans la même veine: 'Soldier Blue', sur le soundtrack du film du même nom (1970), retraçant le massacre de Sand Creek. T'étais amoureux de Candice Bergen à l'époque! La suivante n'était pour moi qu'une banale lovesong, mais est devenu un hit mondial, repris par Bobby Darin, Elvis, Cher, Roberta Flack, Neil Diamond, Françoise Hardy...'Until it's time for me to go'. Buffy, faut que t'arrêtes, j'ai pas de Kleenex, tu nous tues! Elle n'écoute pas, la garce:le cri de rage 'Codine' ! 'Darling don't cry' qu'elle a enregistré avec les Red Bull Singers, un singalong idéal pour pow- wow Omaha. Next one is a song I wrote only for me, quand je me sens seule: 'Still this Love', petite sucrerie troisième âge. 'The Priests of the Golden Bull' nouvelle attaque contre le mindless greed, ceux qui ne vivent que pour power & money. Buffy n'a rien perdu de sa terrible force évocatrice, tu les sens ces Amérindiens dans leur réserve on the nuclear frontier. Tchernobyl! 'Bury my Heart at Woundee Knee' , un rock lourd, agressif avec Jesse Green en heavy metal guitar hero. Dedicated to all of our ancestors: 'Starwalker' encore un Indian rock remuant et belliqueux. Buffy cloue le bec à tous nos blancs-becs du 21ème siècle s'imaginant avoir réinventé le rock, de pâles suckers, à peine sortis des jupes de maman! Concert énorme! Un bis 'The big ones get away', petit country rock allègre. Bruxelles wants more et le band revient pour la douce berceuse 'Goodnight' ..So goodnight Wherever you are sleeping And I hope that if you dream You dream of me... We did, Buffy, we did dream of you! |
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