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EARTHMAN DOUBLEWOOD
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review: Michel Preumont (Français)
photo©Michel Preumont

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CONCERT REVIEW
Café Le Coq, rue Auguste Orts, à un jet de pierre de la Bourse, un de ces vieux volkscafés qui, depuis un petit temps, organise des concerts rock et apparentés.
L'affiche annonce Earthman Doublewood à 21h30', tu te doutes bien qu'il te faudra patienter pour voir le terrien à l'oeuvre.
Stella, une fraîche blonde, te tiendra compagnie, pendant que tu jettes un coup d'oeil aux habitués: quelques piliers de comptoir déjà loin dans leur trip je lève le coude, des joueurs de scrabble(!), 1 ou 2 nanas aguichantes, mais surtout un sérieux bruit de fond.

22h Début des hostilités:

Earthman Doublewood

sur le beau podium, installé en fond de stamineï.
Un Canadien:Gered Stowe: acoustic guitar, lead vocals.
Deux Amerloques: Geezer Young: banjo, lap steel, backing vc. et Johnson Stoneland(John Van Steenlandt): ac guitar or twelve strings gt and second vocals.
'Dead End Dreams' d'emblée tu te rends compte qu'un système d'aération assourdissant va nuire à la qualité sonore. Les vocaux semblent étouffés par le ronronnement de la vieille soufflerie.
Dommage ce roots/americana te plongeait dans le psychedelic country rock des sixties, du côté du Midwest : Byrds( époque 'Sweetheart of the Rodeo' ), Flying Burrito Brothers, Buffalo Springfield... un banjo omniprésent et de belles harmonies à trois voix.
'Oil on the Fire' même décor, sortons nos bottes de cowboy et la veste en daim, piquée à Donavon Frankenreiter.
Je passe à la steel, says Geezer, it's time to slow down a bit: ' When the Dreamer Dreams', a real slow country ballad, larmoyante, comme il se doit.
'A Little Coastal Town' hanté comme du Eugene Edwards.
Le sable brûlant du désert peut rendre fou.
'Gates of Eden' lent, lancinant, du Gothic Americana...I break down your walls, people...
Mr Stoneland aux lead vocals for a cover: 'Candy Man' du Grateful Dead , les sucreries ont un goût d'acide .
'Black Rock Skyline' Un horizon sentant plus les Appalaches que le Pajottenland!
'Sun Voyager' ballade solaire aveuglante...his eyes were blind... Beau comme du Chris Hillman/ Gene Clark...sun voyager, your blood runs through my vein...accélération du tempo lorsque le banjo et la douze cordes rivalisent d'adresse.
Fin du premier set!

A break of 20 minutes, qui a pris le double.
On discute le coup avec Hans, des Strawdogs, qui entend des bribes de Fleet Foxes et de 16 Horsepower chez Eathman Doublewood.

Set 2

'Better me Fire' country rock aux effluves Tom Petty.
Le narratif 'In Limbo', dans les limbes ..one man's reality is another man's dream... te renvoie vers le grand Bob.
'Steaming Mess' complainte sinistre, soulignée par une pedal steel pleurnicheuse.
Grateful Dead number two:'Friend of the Devil' pour nous rappeler au bon souvenir de Jerry Garcia.
'Bad Blood'' toujours cette pedal steel déchirante.
Un country rock à la Rolling Stones: 'Sweet Pain', douce douleur...Fantastique!
Les Stones, on en parlait: 'Dead Flowers': la perle!
' Lost Things Go' du rootsy folk typique. Grande force d'écriture, tu fredonnes le refrain alors que t'as jamais entendu le titre ...I still believe in the dream, baby...
Hey you guys, you like The Beatles? Qui n'aime pas Lennon/McCartney, mec?
'Don't let me down'!
Merci, messieurs, that was cool!
On termine par un gospel/country: ' Bad Luck Boy'... de mauvais rêves me torturent...
Fin du voyage, on laisse les poules à Dehaene et on regagne notre coin BHV, en sifflotant

..Nobody ever loved me like she does Ooh she does, yes she does...
Don't let me down!