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GINETTE
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CAFE CENTRAL
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review: Michel Preumont (Français)
photo©Michel Pruemont

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CONCERT REVIEW
Faune bigarrée au café Central: des nénettes pas repoussantes, quelques frimeurs jouant aux durs et pour te lécher les portugaises, l'inévitable RickyBilly!
A quelle occasion vas-tu te perdre dans ce coin branché, vieux?

Ginette & the Ricky Burgers!
Ginette, la caissière de chez Carrefour?
Non, tonton..
Les Ricky Burgers... la Ginette, serveuse au Quick de Drogenbos BHV?
Non plus!
Ginette, c'est mademoiselle Pipi Chocolat (ou Miss Emmanuelle, pas celle de Just Jaeckin, hein mec!): elle martyrise cymbales et fûts dans ce combo pratiquant, selon eux, de l'Horrorbilly.
A chaque concert, ces furieux changent de nom: ainsi, il y eut Ginette & the Hula Hop, Ginette and the Radioactive Men ou encore Ginette and the Magic Fishsticks... Ce soir les boys seront Ricky Burgers: RickyBilly est aux anges, il s'est collé trois kilos de mayonnaise sur la banane.
T'as le glamorous French Ricky , Ben, aux vocals et poses Patrick Ouchène sans gratte, il est responsable des lyrics.
Benjamin, la casquette gavroche, malmène une double bass léopard.
Le Lange Jan t'envoie des riffs de guitare surf et Regi s'époumone dans une trompette, manie des brols percussifs et assure les seconds vocaux.
Ils sont tous mignons comme des ressuscités des années James Dean. Les petites adorent et gueulent comme les pubères amoureuses des garçons dans le vent, en 1963.

21h35'
La machine est en route pour 50' de psychobilly tributaire des Cramps , Brains, Hangmen, ou King Kurt...
'Ginette' et 'Gravedigger in a black Cadillac' pour te situer l'époque, c'est pas des Mangas qu'ils lisent mais les aventures de Flash Gordon.
Le second degré règne et la trompette de Regi ajoutent des touches Ska ou Balkan Music aux refrains rock.
Jan demeure impassible. Ginette, cachée, derrière les garçons, bastonne comme un métronome.
Benjamin décore le plat d'une sauce jazzy et, le flamboyant Ben te sort un cirque Gene Vincent, apprécié des pucelles ou des autres.
Fun est le maître mot.
C'est un peu bordélique, me signale un dégarni.
On s'en balance, pépé!
'Most I remember' 'Little Child' quelques aboiements canins, repris en écho par mes voisines caniches.
Le chenil en folie.
'Mermaid' pour les Danois (les clebs, hein!).
'Haunted House' aux éléments transylvaniens. C'est théâtral et loufoque.The Rocky Horror Show!
Quelques notes Herb Alpert , un drumming cha cha cha, le gominé nous la joue crooner Dean Martin. Merde il fait un cauchemar, il se couche et se tape la caboche sur le sol imbibé de Stella.
Une nana prévenante le caresse gentillement, c'est reparti, mon kiki!
'UFO's', 'Paranoïa': un trumpetbilly paranoïaque.
Enfile ton bikini, poulette! Un petit tour à la plage: 'Wild Beach'...come on, baby, let's have some fun... ça sent bon le garage, façon Tarantino!
'Looser Gambler' avec sifflements joyeux sur fond voodoo à la Screaming Jay Hawkins.
Le satanique 'Nightmare Holidays' et l'ode au vieux jukebox 'Scopitone' , du rodeo rock voyant mes voisines entamer un pogo punky.
C'est vraiment la dernière, braves gens. Un country/rockabilly avec élégant solo de contrebasse: 'Looking for a Fight' ...sometimes I got to speak to the Devil.....give me a Bible... qu'ils hurlent, avant de piquer un sprint Cavendish.
Et Lucifer Ben de se rouler à nos pieds en implorant les curés de lui refiler un exemplaire des textes sacrés.
Résultat: trois poulettes éméchées lui tombent dessus.
Qui a dit 'rock'n roll'?

Allez, encore une!
On refait 'Mermaid', toujours aussi déjanté.
Keske tu dis RickyBilly?
Ouais, je t'aime, tu veux une pintje?